La Constante

Pour la première fois de ma vie je suis l'amant d'une femme qui est en couple. Alors certes, c'est un couple un peu particulier, puisque l'homme en question travaille à des milliers de kilomètres, mais qand même. Je suis une relation cachée, le second, l'illégitime. Mais comme dirait un ami, je ne suis au moins pas le cocu. 

Passée la tristesse de la séparation et la délivrance des retrouvailles, même si elles ne sont pas totales, depuis une semaine, l'heure est à la prise de distance psychologique. A force de réfléchir et d'en parler avec des amis, j'ai ENFIN pris conscience que samia ne serait jamais (plus) avec moi comme je le voudrais. Inutile de me battre contre des moulins, je en suis pas l'homme avec qui elle veut avoir une vraie relation. l'AUTRE, pour des raisons que je ne peux pas vraiment expliquer, aura toujours l'ascendant sur moi à ce niveau là.

Qu'il en soit ainsi. Je passe le temps que je peux avec elle, en profitant au miximum de la situation, et c'est tout. Je DOIS me détacher sentimentalement d'elle. Je n'aime pas les cause perdue. Je me suis donc inscrit à des sites de rencontres. J'ai envie d'avancer. Mais je n'ai plus envie de m'attacher. Je veux jouer une autre partition. 

Ces récentes semaines ont changé les règles entre Samia et moi. Mais elles ont également redéfinie mes envies par rapport aux relations que je souhaite avoir à présent. C'est la fin du moi sentimental. 

Belle soirée, à beaucoup parler. Belle nuit à faire l'amour. 

Drôle de situation. Indéit pour elle comme pour moi. Tellement de tendresse malgré tout entre nous, tellement de sentiments. Et pourtant. 

Pourtant son ombre à lui plane toujours.

Tant pis. J'assume. Pour le moment...

Ces deux dernières semaines ont été difficiles à vivre. L'annonce de Samia a été comme un coup de couteau dans mon coeur. Je n'ai jamais eu aussi mal, et ça fait longtemps que je n'avais pas autant pleuré.

La vie a fait que c'est toujours moi qui ait été à l'origine des séparations amoureuses. Je ne m'en vante pas, c'est juste ainsi. Je réalise seulement maintenant que j'ai toujours été loin d'imaginer le douleur que ce genre d'évènement peut provoquer. C'est une sorte d'infinie tristesse. Un truc qui vous assaye dès que les yeux sont fermés. Quelque chose, d'horrible, tout simplement.

Je suis passé par plusieurs phases, dont celle de tout faire en sorte pour ne plus jamais la revoir. Puis, au travail, nous nous sommes revus, elle m'a confirmé son incertitude quant à sa décision finale (son "ex" ou moi). Je lui ai confirmé que de toute façon je ne voyais pas comment faire pour ne plus l'aimer, pour le moment.

je me suis rendu compte à cette occasion que la vulnérabilité dans laquelle on se trouve dans ces moments là a tendance à nous pousser à nous assoir sur notre amour propre. C'est ainsi que je n'ai pas longtemps hésité à dire à Samia que si elle changeait d'avis, elle pouvait m'appeler quand elle le voulait, puis... (pire encore), que si jamais, en attendant le retour de son ex, elle voulait "être avec moi", j'étais d'accord aussi. 

Etrangement, elle a accepté cette proposition. C'est la concrétisation de son incertitude par rapport à son choix, très clairement. C'est d'ailleurs une manière de ne pas toujours faire de choix définitif : il n'est pas là, elle peut donc "être" avec moi. C'est d'une certaine manière "tout bénéfice" pour elle. 

J'ai conscience que pour moi ça ne l'est pas. Et qu'en replongeant avec elle de cette façon je m'expose à d'autres moments difficiles dans quelques mois. Je le sais. Mais je sais aussi que le bonheur d'être avec elle est une denrée rare et que je suis près à faire beaucoup de choses pour prolonger ce qu'il y a entre elle et moi. Même si c'est forcément teinté de quelque chose de bizarre. 

Vendredi nous allons à nouveau passer notre soirée et la nuit tous les deux. Ce sera un moment important qui définiera, je pense, la suite de cette seconde partie de relation. je la sens, peut être a tort, un peu plus distante qu'avant.

Nous verrons bien ce que cela donnera... 

Et voilà, ce matin Samia vient de mettre fin à notre relation.

Je n'ai plus rien. 

Elle m'avais dis qu'elle ne prévoyait pas de passer plus d'une journée avec son ex, initialement pour le point avec lui et, je le pensais, conclure leur relation, mais j'ai finis par apprendre qu'ils avaient passé le long week-end ensemble, probablement avec leurs enfants respectifs, à Paris. C'est la concrétisation de mon pire cauchemar. 

Nous avons cet après midi échangé quelques messages qui m'ont fait du bien et qui m'ont fait mal en même temps. Je m'attends à ce qu'elle me quitte. Et si c'était le cas, j'ai pris la décision de tout faire pour ne plus la revoir. 

Samia me disait souvent ça pour rigoler, quand je la cherchais en me moquant d'elle. 

Depuis 3 jours de silence, je morfle terriblement. Elle doute, elle hésite et moi je souffre. Au point de m'imaginer les pires choses (des retrouvailles sur l'oreiller avec son hypothétique futur ex), au point d'être maintenant quasiment certain que c'est bientôt terminé entre nous. Alors qu'un avenir était cette fois possible. 

Si elle confirme mes craintes, ou si elle garde le silence jusqu'à la fin du week-end, je pense que lundi je n'irais pas au travail, où nous nous croisons régulièrement. Rien ne m'y oblige (contractuellement parlant). Et je sais d'avance que je ne pourrais pas supporter de la regarder comme faisant partie de mon passé. 

En tout cas, ces sentiments là sont nouveaux pour moi. J'ai toujours été aux commandes de ma vie amoureuse. Je comprends maintenant le mal que j'ai pu faire il y a quelques années de cela, lorsque c'était moi qui prenait mon temps, qui hésitait. 

Chacun son tour. 

Ce mois de mai fut charnière pour Samia et moi. Nous avons passé pas mal de temps ensemble, nous sommes partis au bord de la mer, j'ai appris à analyser les sentiments que j'avais pour elle, et qui avait été bridé de manière logique par le fait que j'étais en couple. Je suis vraiment amoureux d'elle. Et depuis plus longtemps que je ne le pensais.

Mais la vie est parfois faite de bien des rebondissements. Cette semaine, l'homme qui partageait sa vie, et qui habitait à l'étranger, est revenu. Un retour qu'elle attendait depuis un moment pour lui confirmer qu'entre elle et lui c'était terminé. Sauf que cela semble ne pas se passer vraiment comme ça. Et il y a quelques minutes, elle m'envoyait un message pour me dire qu'(entre lui et moi) elle n'avait pas pris de décision. 

C'est la première fois que je me retrouve dans cette situation. Ce sont des sentiments (d'impuissance) nouveaux pour moi. J'avais beau aimé Elsa, je m'étais habitué avec le temps à l'idée que si quelque chose s'était passé, ça n'aurait été qu'une parenthèse enchantée. Avec Samia, malgré les difficultés (son couple, le mien, le travail qui ne doit pas savoir), l'objectif était pourtant assez clair : être ensemble. 

Dans les faits, cela fait 1 mois que nous sommes ensemble. Et peut-être que cela va s'arrêter là. 

Là encore je suis surpris, car cette pensée me déchire plus que ce que je n'aurais imaginé...

Un peu plus d'un mois depuis mon dernier post. Les choses ont énormément avancé. Déjà, dans ma vie personnelle, je suis en train de me séparer de celle qui a partagé ma vie depuis 7 ans. Une période compliquée s'annonce.

Entre Samia et moi cela aussi a évolué. Nous nous sommes revus plusieurs fois, nous avons fini par coucher ensemble, il se passe quelque chose entre nous. Difficile de dire où cela va nous mener exactement pour le moment. Une fois "célibataire", ce sera plus simple pour moi d'envisager, ou pas, quelque chose dans la durée avec elle. 

Je me rends compte que j’ai un peu perdu l’habitude de venir sur ce blog, alors même que j’ai des choses à raconter. Près d’une semaine après mon premier « rendez-vous » avec Samia, je ne suis pas venu ici pour raconter comment cela s’était passé. Shame on me.

En fait, la soirée fut très soft. Nous sommes allés dîner ensemble dans un restaurant-concert. Nous avons beaucoup beaucoup parlé. De sa relation avec son mec (plus que de la mienne), de sa fille, de sa famille, de la douleur qui est en elle. Elle était belle et ce que je ressentais, je crois, se voyait dans mes yeux. La soirée s’est terminée vers 1h00 du mat’, je l’ai raccompagnée chez elle et je suis rentré chez moi. 

Au cours de notre soirée nous n’avons pas vraiment évoqué notre « situation », si ce n’est au détour d’une conversation sur le fait que si son petit ami était en France, elle ne serait probablement pas avec moi à ce moment précis. Logique.

Depuis, c’est à la fois plus calme et plus intense. Plus calme car nous nous sommes peu vus (lundi dernier et ce jour) mais nous sommes écris tous les jours. Et cela est venu autant d’elle que de moi.

J’écris ces lignes de mon bureau et je la vois de la place où je travaille. Elle me renverse de plus en plus. Tout en ayant conscience de ce que cela implique, elle semble vouloir poursuivre dans cette étrange et excitante direction. 

Alors allons-y.

Un pas en avant, un pas en arrière. Entre Samia et moi les choses avancent étrangement. Il y a plein de paradoxes dans nos agissements, dans les mots que nous échangeons par écrit et verbalement. Mais quand même...

Mais quand même, ce soir, il y avait une soirée organisée par une partie des gens qui travaillent au sein de la société dans laquelle nous oeuvrons tous les deux. Samia avait oublié et ne pouvait donc pas y aller. Moi, la soirée ne m'intéresse pas plus que ça (je ne suis que consultant dans cette boite, le thème de la soirée n'est pas dans mon domaine de compétence) alors, même invité, je n'y suis pas allé. Mais j'ai fait comprendre à Samia qui si ELLE, elle y était allée, je m'y serais moi aussi rendu. Parfois, il est bien de dire les choses clairement. Elle a regretté ne pas être libre ce soir. Et m'a indiqué que demain soir, par contre, elle était libre. J'ai pensé que ce n'était pas une information dite au hasard alors, une fois de retour chez moi, je lui ai demandé, par écrit, ce que l'on faisait demain soir.

Elle m'a répondu "ce que tu veux".

Nous allons donc passer une première soirée ensemble.